Délais de paiement : le professionnalisme en marche
Avec la loi Pacte et le " Name & Shame ", les mauvais payeurs sont pointés du doigt. Et si la transformation technologique était l'occasion devenir exemplaire en matière de relations fournisseurs ?
Si certains groupes sont étiquetés comme étant des mauvais payeurs, c'est en partie en raison du contexte dans lequel se sont organisées les activités au cours des 20 dernières années. Dans un passé récent, les grandes entreprises à la recherche de solutions pour faire des économies ont créé des Shared Service Centers, des centres de services partagés. La digitalisation des processus Achats et de la gestion des factures se présente alors comme un tremplin vers une modernisation des pratiques synonymes de conformité et d'efficacité accrues.
" Bon nombre de grands groupes ayant des dizaines de systèmes comptables différents ont par exemple mis en place un centre de services partagés pour la comptabilité fournisseur que toutes les filiales vont utiliser. S'il a pu de ce fait résulter une baisse des dépenses salariales, les économies n'ont pendant ce temps pas porté sur la performance des processus et leur automatisation. Ce contexte explique aussi la difficulté pour les grands comptes à respecter les délais de paiements ", détaille Martial Gerardin, directeur Europe de Proactis, spécialiste des solutions d'optimisation de la gestion des dépenses.
Dans un contexte où les contacts directs sont plus rares et moins spontanés, lorsqu'une facture est transmise par exemple au Maroc, en Pologne ou au Portugal, " le moindre grain de sable dans les rouages provoque des retards conséquents ", précise-t-il. Face à ces problèmes dont les grandes entreprises prennent aujourd'hui conscience, deux axes fondamentaux se présentent comme des réponses efficaces et synonymes de véritables gains de performance.